1. |
A l'aplomb de la lune
03:19
|
|
||
A l’aplomb de la la lune
Une fille brune
Sur une mandoline joue
Au genou du matin
Un jeune lutin
Endormi en chien de fusil
A la porte du jour
Un sourire d’amour
Qui regarde vers l’est
Au château d’onze heure
Un guerrier sans peur
Hérissé de cheveux fous
Au plomb fondu du ciel
Un ange dont les ailes
Ont la couleur du feu
Au plus creux de l’aprême
Un homme aux pas qui traîne
Promène ses godasses crasses
Au grondement su soir
Un enfant aux yeux noirs
Dans le silence inquiet guette
A l’ombre penchante
Une âme émouvante
Le bras alangui gît
A l’aplomb de la la lune
Une fille brune
Sa mandoline en bandoulière
|
||||
2. |
Les mimosas
02:35
|
|||
3. |
||||
Aux frais de la princesse, je me tape la cloche,
Je dors dans des palaces, je voyage en first class,
Je me graisse et engraisse, je fais ce qui me caresse,
Aux frais de la princesse
Au gré de la princesse, je parle ou bien me tais
Je fais la poule ou l’œuf, je fais l’âne ou le bœuf,
J’existe ou disparais, je dis oui ou j’acquiesce,
Au gré de la princesse
Et fasse Dieu que cela jamais ne cesse
Auprès de la princesse, je suis un beau laquais,
Un chevalier servant, un gros chat ronronnant,
Un amant éperdu, un fidèle sujet, un petit chien en laisse,
auprès de la princesse
Aux traits de la princesse, j’accroche mon regard,
Je n’y veux rien changer, j’en rêve dans le noir,
Je cède sans broncher, j’offre mon torse nu et succombe vaincu
Aux traits de la princesse.
Et fasse Dieu que cela jamais ne cesse
Au vrai, de la princesse, je ne saurais pas dire,
Ce qui fait son pouvoir, je subis son empire sans souci de déchoir,
Vouloir savoir est vain, je ne sais presque rien
Au vrai ,de la princesse
Et fasse Dieu que cela jamais ne cesse
|
||||
4. |
A pas d'heure
04:07
|
|||
Du fin fond de tes terres
Une nuit pleine de lunes
Tu m’appelles encore à pas d’heure
A pas de loup tu reviens
Sur de vieux îlots perdus
Le sous marin refait surface
La diligence est à quai
Des chevaux aucune trace
On ne refera pas la route à pied
Du fin fond de tes terres
Un soir à tirer les runes
Tu m’appelle encore à pas d’heure
Ta voix intacte me dit
Comme si de rien était
Qu’un seul hiver nous séparait
L’eau de vie de ramène
A des étages encombrés
De lueurs inconsolées
Du fin fond de tes terres
Une de ces veillés brunes
Tu m’appelles encore à pas d’heure
Du fin fond de tes terres
Avant que l’est ne luise
Tu m’appelles encore à pas d’heure
|
||||
5. |
Nénuphar
03:48
|
|||
Je suis né nu et sans fard
Je suis né nu sans retard
Je suis né nu comme tout le monde
je suis né nu d'une Joconde
Je suis né rond et joufflu
Je suis né rond et têtu
Je suis né rond, tyrannique
Je suis né rond et cubique
Je suis né A positif
Je suis né à l'ombre d'un If
Je suis né à l'envers
Je suis né avec le cul en l'air
Je suis néo-libéral
Je suis néo-rural
Je suis né au bon endroit
Je suis né au coin du bois
Je suis né dans un phare, combien de marches j'ai pu monter
Et voir la lumière tourner, tourner, tourner
Je suis né de deux moineaux
Je suis né de gens comme il faut
Je suis né de mères délaissées
Je suis né de pères occupés
Je suis né sous exposé
Je suis né sous les pavés
Je suis né sous entendu
Je suis né sous Galabru
Je suis né sans préavis
Je suis né sans parapluie
Je suis né sans certitudes
Je suis né sans altitude
Je suis venu d'on ne sait où
Je suis venu sans dessus dessous
Je suis venu de mon plein gré
Je suis venu un soir d’été
Je suis né dans un phare, combien de marches j'ai pu monter
pour voir la lumière tourner, tourner, tourner
Je suis un nénuphar
|
||||
6. |
Je joue
03:32
|
|||
Sur la corde nue des évidences
Comment ne pas s’étonner
Sur le fil ténu sans trop d’aisance,
Comment ne pas s’emmêler
Atteinte en nous, attardons-nous, accordons-nous
Dans l’indigence des diligences
Comment faire pour se trouver
Dans le lieu fragile des connivences
S’éviter de répéter
Accueil en nous, attenons-nous, attisons-nous
Sur la voie du peu de complaisance
Avenant, bousculé,
Sur l’accord ému de nos silences
Visiblement amusés
Attelons-nous, apaisons-nous, accolons-nous
On dirait que je joue
|
||||
7. |
||||
This World is not Conclusion.
A Species stands beyond -
Invisible, as Music -
But positive, as Sound -
It beckons, and it baffles -
Philosophy, dont know -
And through a Riddle, at the last -
Sagacity, must go -
To guess it, puzzles scholars -
To gain it, Men have borne
Contempt of Generations
And Crucifixion, shown -
Faith slips - and laughs, and rallies -
Blushes, if any see -
Plucks at a twig of Evidence -
And asks a Vane, the way -
Much Gesture, from the Pulpit -
Strong Hallelujahs roll -
Narcotics cannot still the Tooth
That nibbles at the soul -
|
||||
8. |
Ultime atome
03:53
|
|||
C’est mon ultime atome, déposé à tes pieds
Je ne te somme plus, je range mes sonnets
C’est la dernière lettre, de mon pauvre alphabet,
Un avis à paraître juste avant la levée
C’est mon ultime appel à nos anges absents
C’est le dernier rappel, la dernière chanson
C’est le clou du spectacle que j’enlève à la rouille
La porte que tu claques, ce fleuve que l’on souille
C’est mon ultime atome avant qu’il ne fissure,
Notre chute de Rome, cette garce d’usure,
C’est la dernière main, dans une poche vide,
Maudit pli du destin, voué aux danaïdes
C’est mon ultime appel à nos anges déchus,
C’est leur dernier coup d’aile avant la nuit venue
C’est la dernière missive adressée, à ton nom,
Et ton ultime esquive qui sonne le clairon.
Demain je serai dans un nouvel hasard,
Je trouverai le vaccin, je trouverai l’assassin
|
||||
9. |
Tout est parfait
04:28
|
|||
J’ai fait le tour des abris
Soldé les futurs abris,
A mille lieux à la ronde,
Tout est parfait
Ils ont changé l’interphone,
Tu peux jeter les clefs
Tout est parfait
Si tu savais, tout à portée de main
Ici luit aujourd’hui
La part cachée qui te revient
Tu l’a trouvée tu vois,
C’était pas si compliqué,
Fallait défaire plus qu’empiler
Avec l’élégance du vent dans les peupliers
Fallait défaire plus qu’empiler
Avec l’élégance du vent dans les peupliers
Tout est parfait
Si tu savais, à portée de main
Ici luit aujourd’hui
|
||||
10. |
||||
Pauvre cerveau qu'il faut bercer
d'un mouvement lent et régulier
une onde sucrée, chaude
un pas léger, une ronde.
Pauvre regard qu'il faut distraire
Des Escobar aux belvédères
Pauvres oreilles pauvres ouailles
qu'un chant monotone assaille
Pauvre soif à étancher
pauvre soulard au vin mauvais
Pauvre coeur à remonter
où est la fille de l'horloger ?
Pauvre cerveau qu'il faut bercer
d'un mouvement lent et régulier
une onde sucrée, chaude
un pas léger, une ronde
|
Marc Delmas Officiel Bordeaux, France
Après son album « La superficie du ciel » en 2019, Marc Delmas cherche une nouvelle forme d’expression musicale, il crée en juillet 2020 un quartet où les instruments de la famille des bois ont la part belle. Son univers combine la poésie, la langue des oiseaux, tout en alliant pop et acoustique. ... more
Streaming and Download help
If you like Tout est parfait, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp